Rétrospectives et perspectives des marchés financiers au 23 Juin 2020
Oscillations des marchés financiers, multiplicité des plans de relance, reprise économique … faire le point sur la situation
On a constaté sur ce dernier mois une déferlante d’optimisme sur les actions et obligations qui peut s’expliquer en partie par les diverses initiatives menées par les banques centrales européenne et américaine qui semblent vouloir ouvrir la deuxième partie de l’année sous le signe de la confiance.
Le CAC 40 est au-dessus des 5.000 points, versus 6.000 points avant crise et 3750 points au plus bas pendant la crise du coronavirus, grâce à la reprise de l’activité au sein de la zone euro renforcé par les plans de la BCE avec notamment une rallonge de 600 milliards d’euros au plan de rachat des obligations de la zone euro.
L’Allemagne a enclenché un plan de relance représentant 3% de son PIB, soit 130 milliards d’euros dont 120 financés par le gouvernement fédéral, supposé ajouter 1,3 points au produit intérieur brut d’ici 2021. Ce plan est principalement axé sur un soutien à la consommation - abaissement de la TVA, versement d’une allocation exceptionnelle de 300 euros par enfant ainsi qu’un doublement de la prime à l’achat de voitures électriques..., ce qui n’a pas été mis en place depuis les années 1980 pour ne pas dévaloriser la compétitivité industrielle du pays. Ce plan marque alors un tournant significatif de la politique économique allemande.
En France, selon l’INSEE, la dette publique française a atteint 101% du PIB à la fin du 1er trimestre 2020, plus 3 points par rapport à décembre 2019, et le gouvernement s’attend à ce qu’elle dépasse les 120% d’ici la fin de l’année. De même, selon des projections de la BCE, la dette de la Grèce devrait ainsi culminer à environ 160% du PIB en Italie, 120% en Espagne, et environ 80% en Allemagne. Ces niveaux d’endettement inquiétants remettent au goût du jour un possible éclatement de la zone euro.
Depuis le début de la crise, les marchés ne semblent en faire qu’à leur tête, et c’est encore le cas depuis la fin du confinement où les oscillations sont surprenantes et reflètent les différentes décisions prises les organisations. Par exemple, le 15 juin 2020 la FED a annoncé sortir l’artillerie lourde en présentant son dispositif d’achat de portefeuille large et diversifié d’obligations d’entreprises pour favoriser la liquidité du marché et la disponibilité du crédit pour les grands employeurs provoquant une avancée de 170 points du Nasdaq Composite.
La guerre commerciale sino-américaine s’apaise elle aussi, encourageant une reprise des marchés financiers. Le président américain Trump a assuré que l’accord commercial liant la Chine et les États-Unis était « totalement intact ». Par contre, le conflit qui oppose les Etats-Unis et l'Europe provenant des subventions accordées à Boeing et Airbus repart, si bien que Washington envisage de taxer plus de 3,1 millards de dollars de produits européens dont de la bière et des camions ...
Aux États-Unis, alors qu’en avril on s’attendait à une destruction de plus de 7 millions d’emplois, la création de 2,5 millions d’emplois non-agricoles est une réelle surprise avec 3 points de baisse du chômage à 16,3% (versus les 20% prévu). Ces créations d’emplois sont une anomalie statistique lié à des rapports reposant sur des sondages et la multiplication des régimes de chômage partiel mis en place depuis mars créant alors des confusions. -
Au niveau des entreprises, tout genres confondus, les indicateurs de confiance sont plutôt à la hausse malgré les trois mois d’arrêt et la reprise lente.
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