Les marchés financiers en 2020 : le point de vue des gérants

 

Le cabinet vous fait découvrir les perspectives de marché 2020 des gérants et analystes. 

 
 

Macroéconomie et enjeux politiques par UBS. 

L'année qui s'achève a été marquée par le ralentissement de la croissance aux Etats-Unis, en Europe et en Chine, bien que le marché du travail et la consommation soient demeurés relativement sains, rappelle Mark Haefele, directeur des investissements de gestion de fortune pour la banque suisse, UBS.

Cette croissance faible devrait perdurer en 2020, le monde s'ajustant à de nouvelles réalités politiques, avec trois choix qui s'annoncent décisifs, poursuit-il dans une note publiée au mois de novembre dernier.

Le premier de ces choix concerne les élections à venir aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne avec, dans les deux cas, des confrontations idéologiques et des enjeux forts.

Le deuxième se rattache au conflit entre les Etats-Unis et la Chine, qui dépasse le cadre du commerce et ne devrait pas disparaître l'an prochain, même si les deux camps pourraient vouloir réduire la tension en concluant un accord transitoire.

Le troisième choix, toujours selon Mark Haefele, est entre les mains des banques centrales, qui devront trouver la bonne articulation entre une politique monétaire qui a atteint ses limites et une politique budgétaire qu'ils appelleront à la rescousse.

Dans ce contexte, les investissements les moins exposés aux enjeux politiques sont à privilégier, selon UBS.

La position Constance Associés, société de gestion spécialisée dans les actions américaines. 

Constance Associés pense que de nombreuses opportunités d’investissement demeurent attractives notamment aux États-Unis, au Canada, en Chine et au Japon. La sélectivité sera plus que jamais de rigueur, avec une attention particulière portée à la durabilité des avantages compétitifs et à la place de l’innovation dans la stratégie des entreprises.

En 2020, la maison va continuer d’identifier des thèmes d’investissement porteurs de croissance. « Nous poursuivrons nos recherches sur le thème de l’INDUSTRIE 4.0 et notre analyse sur le thème de la « PLATFORMIZATION » (dont l’exemple le plus connu est AMAZON). Plus globalement, ils demeureront fidèles à leurs principes d’investissement centrés notamment sur la qualité, la croissance et la liquidité. Ils continueront de gérer les risques liés à leurs investissements au
quotidien, en incluant dans leur analyse des éléments politiques et macroéconomiques selon une note spéciale délivré par Constance Associée à notre cabinet.

Enfin, la société de gestion se dit rester  à l’écart des sirènes du momentum et des modes éphémères pour se concentrer sur leur cœur de métier : investir à long terme dans des entreprises créatrices de valeur.

L’Europe par la banque privée Oddo BHF

Selon Laurent Denize, directeur des investissements chez Oddo BHF Asset Management, le couple rendement/risque des actions européennes est plus favorable que celui
des obligations dont les rendements tendent vers zéro. Ainsi la société de gestion privilégie des valeurs de croissance à long terme. Mais elle anticipe en ce début d’année un rattrapage boursier de la thématique value et des entreprises de taille plus modeste. Parmi des titres appréciés, Alstom, Michelin, Lumibird, Bigben Interactive que nous retrouvons a sein des fonds Oddo BHF Avenir Europe et Oddo BHF Active Micro Cap. 

Les actions européennes par Amilton 

Selon Amilton, à l’image des Etats-Unis, les entreprises européennes renforcent leur politique de rachat d’actions, traduisant à la fois leur confiance dans l’avenir et une capacité de financement attractive. Cette politique de rachat d’actions a été l’un des principaux moteurs de
surperformance du S&P500 au cours de la dernière décennie.

Pour 2020, il semblerait que les actions ont toujours de bonnes perspectives mais qu’elles sont désormais plus chères et n’ont plus beaucoup de marge de sécurité pour absorber d’éventuelles déceptions. L’année 2020 sera donc probablement plus chahutée que 2019 mais devrait permettre aux gérants agiles et opportunistes d’obtenir des résultats honorables. En revanche, comme en 2019, les gestions diversifiées traditionnelles pourraient avoir des difficultés à naviguer dans cet
environnement où le bon comportement du style « qualité / croissance » risque de ne pas durer et où le potentiel de baisse des taux et de compression des spreads de crédit est fortement limité. 

En termes d’allocation d’actifs, la société de gestion sous-pondère les obligations face aux marchés actions et est même positionnés pour une remontée des taux longs allemands

Sur les actions, leurs préférences relatives s’orientent vers la Zone Euro, la Chine, et certains pays émergents (tels que la Russie) au détriment
des Etats-Unis qui semble désormais intégrer beaucoup de bonnes nouvelles mais en négligeant peut être certains risques.

La position d’Amiral Gestion sur les obligations à travers son fonds Sextant Bond Picking.

Le fonds Sextant Bond Picking a eu une performance de 3,6% en 2019. Selon les gérants du
fonds la sélection des valeurs va être renforcée. Les mots d’ordres pour cette nouvelle année rigueur et réactivité. Que pouvons-nous attendre du fonds? Du rendement et un contrôle des
risques
. Pour les gérants la situation semble favorable. Si on compare la proposition de valeurs Sextant Bond Picking au marché à haut rendement en euro le fonds est plus rentable car le portefeuille est investi sur un risque de crédit à un horizon court

La Financière Arbevel spécialisée dans les Small Caps 

Les PME cotées souffrent d’une double décote : vis-à-vis des grandes valeurs d’une part, alors qu’elles sont en plus forte croissance, et vis-à-vis des PME non cotées, valorisées en moyenne 25 à 30% au-dessus lors des transactions compte tenu de l’argent dont regorgent les fonds. Cela en fait un segment particulièrement intéressant pour 2020, avec une plus grande part accordée au stock-picking qu’en 2019, où le momentum et la liquidité furent les deux moteurs de performance. Les opérations qui se multiplient renforcent ce diagnostic. Au sein de leurs fonds, ils en ont bénéficié tout récemment sur ITS Groupe et Weborama, avec des primes offertes par les initiateurs, les familles fondatrices, de respectivement 47% et 94%. 

Selon le gérant du fonds Pulvalca Initiatives PME, la valeur qui pourrait plus que doubler en 2020 serait la société de semi-conducteurs Kalray, qui conçoit des processeurs dédiés aux data centers et à la voiture connectée. Avec une capitalisation boursière de 58 M€ et un chiffre d’affaires quasi nul pour l’instant, il s’agit d’un pari. « 2020 sera l’année où l’on saura si leurs produits rencontrent leurs marchés ».

Lumière sur les fonds thématiques avec la société de gestion ATHYMIS

Athymis confirme sa conviction long terme sur leurs thématiques nettement validée lors des
dernières séances de publication. Les gérants reviennent tout juste de la conférence annuels de la National Retail Federation à New York avec la confirmation de certaines idées clés. Les fournisseurs de solutions cloud sont omniprésents, les enjeux logistiques sont colossaux à l’heure de la livraison en quasi temps réels, l’approche du type ’industrie 4.0 est incontournable. Aussi le Big Data, l’intelligence artificielle, les objets connectés et la 5G sont des tendances fortes pour l’avenir du secteur. Amazon continue de mettre une pression sur les secteurs mais les marques qui ont pris
le virage digital et offrent une expérience dite différenciante ont largement leur place comme Nike qui triomphe cette année. Certaines marques de niches tirent leurs épingles du jeu notamment tirées par les nouvelles tendances portées par les Millenials : vêtements d’occasions, marques responsables, la viande synthétique...  

Le sort des solutions alternatives par OFI Asset Management

Selon Ofi Asset Management, nous sommes dans une phase de croissance en amélioration, mais qui restera assez « molle », reflet du potentiel naturel des économies des grands pays, Chine comprise. Dans ce contexte, une forte progression des bénéfices des entreprises semble peu probable. Compte tenu du renchérissement significatif des valorisations, il y a peu de potentiel de progression significative des indices boursiers. Reste que les actions sont intéressantes pour leur rendement et qu’il y a peu
d’alternative.

La société de gestion anticipe donc des marchés sans grande tendance, avec quelques phases plus volatiles liées potentiellement à des événements politiques. Il conviendra de les mettre à profit pour investir…

OFI Asset Management affirme que l’or présente actuellement plusieurs attraits. Tout d’abord, les Banques Centrales sont revenues à l’achat sur l’or afin de constituer une diversification de leurs réserves de change. Ceci semble important à l’heure où la question de la valeur intrinsèque des monnaies peut se poser dans un contexte d’endettement public (et privé aussi d’ailleurs) record et de politiques monétaires innovantes, dont nous ne savons pas trop quelles en seront les conséquences à long terme. D’autre part, l’or permet de couvrir plusieurs scénarios de risque potentiels : valeur refuge en cas de crise géopolitique plus importante qu’anticipé, et regain significatif d’inflation. Et dans un contexte de taux
réels négatifs, le coût de détention n’est pas prohibitif. Après une forte accélération depuis le mois de décembre, l’once d’or se situe dans une
phase de consolidation qui pourrait l’amener vers la zone de 1 500/1 550 dollars, niveaux d’achat selon la maison de gestion.


 
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