La guerre en Ukraine et les marchés financiers

 

Bourse : les impacts de la guerre en Ukraine

La baisse des marchés était amorcée depuis janvier. La guerre en Ukraine a accentué le recul des indices. L’impression n’est pas la même qu’on se situe à Paris ou à New York. Depuis le début de l’année à aujourd’hui, le CAC40 fait -13,4% et le Dow Jones -8,4% et depuis le 24 février (date de déclaration de l’offensive de la Russie), -9,86% et +0,47%. Il est évident que les conséquences de ces événements sont plus impliquant pour l’économie française.

Notons également que l’amplitude des séances de baisse n’est que relative, même en Europe. La plus forte a été enregistrée le 4 mars avec une baisse du CAC40 de 4,97% à comparer avec celle du 12/03/2020 lors du COVID de -12,28% ou en 1990 au début de la guerre en Irak avec -18%.

La plus forte crainte pour les marchés est, à ce stade, l’enlisement et la durée effective qui viendrait compliquer les approvisionnement en matière première.

L’Europe est fortement dépendante de la Russie et de l’Ukraine en terme d’énergie (pétrole et gaz), de métaux industriels (aluminium, nickel, palladium) et d’agriculture (céréale et alimentation animale). Les difficultés d’approvisionnement et la pénurie sont à redouter pour nos activités industrielles et agricoles. La hausse des cours des matières premières risque d’accentuer l’inflation déjà amorcée cette année.

Nous considérons qu’il n’est pas nécessaire de désinvestir son exposition action, tout en restant vigilant sur l’allure des cours. Nous accentuons l’investissement dans des valeurs de qualité (bilans solides, croissance structurelle, bénéfices…), les cycliques (santé, financières, télécom, services…). Nous poursuivons le retour sur l’Asie et ouvrons à nouveau les portefeuilles aux valeurs américaines. Nous évitons les valeurs les plus exposées (industrie, en particulier automobile et aéronautique, agroalimentaire). Nous renforçons les actions liées aux énergies renouvelables, d’autant que leur points d’entrée sont plus favorables après une vague de prises de bénéfice. Nous maintenons plus que jamais les positions sur l’or, dont le cour ne fait que progresser depuis le début de l’année (+9,43%) et nous nous appuyons sur les fonds flexibles et investment grade pour limiter la volatilité des portefeuilles.

Nous restons vigilants à l’évolution de l’actualité et des marchés financiers. Ces évènements auront un impact sur les coûts de production de l’industrie et la consommation des ménages en accélérant le rythme de l’inflation. Ils vont aussi réduire la croissance des pays européens.

 
 

 
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