Tour d'horizon des marchés financiers 2021 (1/4)

 

Quelles sont les conclusions économiques que l’on peut tirer de l’année 2020 ? Quelles perspectives financières peut-on attendre de 2021 ?

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L’année 2020 a principalement été marquée par la crise de la Covid-19, ce qui a lourdement impacté les marchés financiers et l’économie mondiale, n’ayant pas du tout anticipé les conséquences éventuelles d’une crise sanitaire, et provoquant un krach historique qui a paralysé l’ensemble des pays développés et en voie de développement. Pour autant, l’horizon s’est enfin éclairci à l’annonce du vaccin Pfizer, permettant de lutter contre l’épidémie de coronavirus, et a contribué à l’idée générale que le plus dur de la crise sanitaire est désormais derrière nous. Reste maintenant à voir quelles seront les retombées économiques prochaines issues de cette « drôle de guerre », puisque le Ministre de l’Economie français, Bruno Le Maire, a fait savoir que le plus dur, économiquement parlant, était encore à venir.

Le marché fait du surplace. Le CAC 40, comme tous les indices européens, ne s’oriente ni à la baisse, ni à la hausse depuis fin novembre. Alors que le mois de janvier est en général, moteur d’une variation à la hausse, il semble que celui de l’année 2021 fasse exception. En réalité, il est très difficile de se positionner dans un contexte très fragile encore, oscillant entre confinement, début de campagne de vaccination et pour autant risque de pénuries des doses de vaccins, investiture de Joe Biden et les conséquences sur la scène internationale de celle-ci, accord sur le Brexit, accord pour le Plan de relance, apparition de variants de la Covid-19... Il faudra attendre certainement quelques semaines avant de réellement pouvoir se positionner notamment avec la publication des premiers résultats d’entreprise qui permettront de dégager une tendance de reprise économique ou non.

En revanche, on observe que les valeurs pétrolières et financières tirent leur épingle du jeu depuis quelques semaines, après avoir subi un revers brutal en 2020. Les autres matières premières, comme l’or notamment, restent des valeurs refuges en temps d’incertitudes économiques. Le cours actuel de l’or est de 1 848 USD ce qui prouve un léger affaiblissement de ce métal précieux en ce début d’année, mais une tendance prévisionnelle sur 2021 qui semble tout de même meilleure que celle observée l’an dernier à la même date, bien que la fin d’année 2020 fut remarquable pour cette valeur.

Du côté de l’analyse des cours boursiers, il faudra donc noter la stagnation du CAC 40 en ce début d’année 2021 avec une variation de -1,81% depuis le 1er janvier. Sur l’année 2020, la performance du CAC 40 a été de -7,03%. Les indices boursiers américains font face à une stagnation très similaire depuis le mois de novembre. Le Dow Jones, a varié autour de -2,04% sur ce début d’année, et son alter ego technologique, le NASDAQ a, quant à lui, enregistré une variation de +0,9%. Enfin, l'indice S&P 500, qui répertorie les performances des 500 meilleures entreprises américaines a varié, sur cette même période, à -1,11%.

Ce début d’année ne semble pas nécessairement de mauvaise augure pour la suite des évènements, néanmoins, il est encore trop tôt pour se prononcer sur une tendance haussière ou baissière des marchés, voyons maintenant quels sont les points de vue partagés par les différentes sociétés de gestion et partenaires de Chartrons Patrimoine pour l’année 2021 :

Carmignac

La société de gestion Carmignac a décidé d’aborder l’année 2021 avec une certaine prudence dans la sélection des valeurs constituant la construction de ses portefeuilles. La préférence pour les entreprises de croissance à bonne visibilité reste la stratégie privilégiée du groupe. L’accent est aussi mis sur des valeurs jugées plus vulnérables à un retournement de marché, sans oublier les profits misés sur les acteurs chinois de véhicules électriques pour renforcer leur exposition sur les constructeurs historiques en Europe et en Corée, en cours de transition vers l’électrique. Enfin, dans une volonté d’équilibre des portefeuilles, Carmignac va axer ses positions sur la reprise de la consommation américaine.

Athymis

Du côté du groupe Athymis, les mutations des usages, comme le télétravail, ou la consommation 2.0 vont permettre au fonds Athymis Millennial de rester performant face aux imprévus, puisque ces mutations sont très souvent accélérées par les Millenials eux-mêmes. Leur fonds Industrie 4.0 devrait être le grand gagnant de 2021 selon eux, avec un cycle favorable et une tendance digitale intacte, notamment avec l’arrivée de la 5G et une économie globalement toujours plus connectée, ce qui est une aubaine pour les acteurs du cloud. Quant au fonds Athymis Better Life, il bénéficie pleinement de la mise en lumière des enjeux climatiques actuels, avec notamment la réintégration des Etats-Unis dans les accords de Paris. A noter que leur fonds « vert » bénéficie d’une multithématique autour de l’environnement, mais aussi de la santé et de la tech au service de l’humain, ce qui offre un portefeuille diversifié en cas de retournement.

Kirao

La stratégie menée par la société de gestion Kirao s’inscrit sur le long terme. Le groupe souhaite en effet consolider les efforts entrepris jusqu’à présent, en 2021. Leur objectif premier est d’offrir une performance régulière aux investisseurs dans la durée tout en maintenant une bonne maîtrise des risques associés à leurs investissements, ce qui, vu la situation mondiale en 2020, constitue la clé dans la construction d’une performance pérenne et durable.

Cogefi

Dans le contexte actuel, Gogefi Gestion se satisfait de la progression de ses fonds sur le mois de décembre. En effet, on observe un engouement certain sur les énergies renouvelables, après la victoire des démocrates américains qui sont favorables aux investissements « verts », mais pas que puisque de nombreux investisseurs s'intéressent désormais aux fonds ISR. Le groupe reste modérément optimiste sur une fin de scénario de la pandémie pour 2021 notamment suite au démarrage des vaccinations, qui restent faibles et dont l'organisation reste bancale, ne permettant ainsi pas de se projeter avec des résultats pour l'instant encore exhaustifs. Enfin, l’activité manufacturière déjà constatée et les plans de relances en Europe et aux Etats-Unis, conduisent notre partenaire Cogefi à poursuivre le rééquilibrage des fonds vers des titres plus cycliques.

 
 

 
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