Visioconférence N°1 sur l'immobilier du 28 avril 2020

 

Quelles perspectives pour l’immobilier après la crise ?

La visioconférence a eu lieu mardi 28 avril à 17h30.

Aymeric RICHARD a animé une table ronde qui a réuni des professionnels de l’immobilier pour répondre à vos questions concernant les conséquences de la crise sur le marché immobilier. Vous étiez une cinquantaine de participants et nous vous en remercions.

Sont intervenus :

Alexis ROLLET, Président AR Conseil

Camille BARJOT-BERTHET, Responsable des partenariats ATLAND-VOISIN

Patricio MALONE, Board member CLEMIUM

Olivier BERNARDAT, Directeur commercial CONSULTIM

Frédéric VERLA, Directeur régional des partenariats NEXITY PATRIMOINE

Solenne de VILLARTAY, Notaire associé WARGNY LELONG & ASSOCIES (Paris)

Nous avons abordé le sujet en nous appuyant sur trois questions :

Le constat : Quels faits et effets avez-vous constatés dans vos activités depuis le début de la crise ?

Nous avons pu constater que la crise du Covid a marqué une pause sur le marché immobilier et a causé un certain retard dans les transactions. Les notaires et les acteurs du marché tentent actuellement de le rattrapper. Les chantiers ont été arrêtés et ont cumulé des retards de 3 à 4 mois. Aucune visite n'a été possible durant la période de confinement. Les projets des acquéreurs sont reportés.

Toutefois la collecte en SCPI se poursuit chez Atland-Voisin. Il en est de même pour les réservations de meublés ou dans le neuf avec une baisse modérée de 35% de l'activité courante constatée à la fois pour chez Consultim et Nexity Patrimoine.

L'évolution : Comment voyez-vous évoluer votre activité dans les prochains mois et l'année qui vient ?

Cette crise va-t-elle constituer une rupture tant en terme de rythme de constructions, de transactions, de prix, de comportements ?

Notons que les taux d'intérêt restent à des niveaux historiquement bas et que la période reste favorable pour le crédit. Les banques sont désormais plus restrictives et cela va encore s'accentuer. Elles ont rehausser les taux de crédit, mais cela reste encore assez léger. Pour les investisseurs présentant des situations solides, les opportunités seront intéressantes.

Le nombre de biens en vente s’est raréfié ces dernières années à la fois dans l'ancien et dans le neuf.

Dans l’ancien, nous devrions voir le nombre de biens en vente croître dans les prochains mois, notamment du fait des difficultés financières générées par la crise. Nous attendons un réajustement des valeurs des biens. Ce qui redonnera des taux de rendements plus attractifs en région parisienne notamment. La demande devrait quant à elle baisser et le marché du résidentiel devrait se fluidifier. Alexis Rollet (AR Conseil) considère que l'immobilier résidentiel va être la catégorie la plus attractive. Les zones sollicitées vont être celles qui résisteront le mieux rappelle-t-il. Me de Villartay (Wargny Lelong & Associés) pense que nous vivrons davantage un rééquilibrage des prix qu'une crise majeure de l'immobilier résidentiel.

Frédéric Verla (Nexity Patrimoine) constate moins d’offre dans le neuf et considère que les prix se maintiendront dans cette catégorie.

L'immobilier professionnel est évidement fortement impacté par la crise qui touche les acteurs économiques. Les reports de loyers ou les impayés auront des répercutions sur la valeur locative et l'attractivité de cette classe d'actifs. Concernant l'immobilier de bureaux et de commerces, Atland-Voisin s'attend à voir baisser le nombre de transactions locatives au second semestre et voit cette période comme une opportunité d'acquisitions.

Pour Clemium, le mouvement de concentration des projets d'installation de bureaux en centre ville va s'accélerer notamment à Paris et notamment sur des surfaces plus petites et des loyers plus chers.

L'actif immobilier : Est-il toujours intéressant de détenir ou d'acquérir de l'immobilier ?

L'immobilier reste le meilleur moyen de se constituer un patrimoine et de lutter contre l'inflation, une diverfication sérieuse face aux marchés boursiers plus volatiles et avec des taux de rendement attractifs, à conditions d'être vigilants aux prix d'acquisition, nous rappelle Olivier Bernadat (Consultim). La période de réajustement qui s'annonce va donner des occasions d'acquisition pertinentes.

Investir en SCPI permet d'accéder à un portefeuille de biens immobiliers locatifs assurant une diversification en terme d'emplacements, de taille et de classes d'actifs. Atland-Voisin ne constate pas de retraits inhabituels des détenteurs de parts. Le taux de distribution sera bien entendu en baisse cette année, toutefois en restant au-dessus des 5% et sans recours aux réserves. Le prix de reconstitution reste supérieur au prix de la part.

L'immobilier permet de se constituer un patrimoine en bénéficiant d'un actif tangible assez défensif. La classe immobilière va sortir renforcée de cette période face aux autres classes d'actifs. Elle bénéficie d'une période favorable dans la mesure où les taux d'intérêts restent bas et les niveaux de rendements restent bons.

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