Notre point de conjoncture à fin juillet

 

Quelle est la situation économique et financière à fin juillet ?

Le point macro :

Monde :

L’économie mondiale offre des perspectives encourageantes, mais il ne s’agit pas d’une reprise uniforme.

Certains pays comme la Corée et les États-Unis retrouvent les niveaux de revenu par habitant prépandémiques après 18 mois. L’Europe devrait mettre près de 3 années à se redresser, et 3 à 5 ans pour le Mexique et l’Afrique du Sud.

L’OCDE prévoit une croissance du PIB mondial de 5,8% en 2021 (précédemment estimé à 4,2%) et 4,4% en 2022.

US :

Le FMI révise ses prévisions de croissance du PIB américain passant de 4,6% (en avril) à 7% (en juillet) pour l’année 2021.

La FED envisage de relever ses taux dès 2023. Janet Yellen a déclaré le 15/07/2021 que l’inflation serait un phénomène éphémère mais qu’il durerait encore quelques mois. L'indice des prix à la production a grimpé à 7,3% sur un an en juin. L'indice des prix à la consommation CPI, quant à lui, s'est élevé à 5,4% sur un an.

Le plan de relance Américain représente 25% du PIB du pays.

Avec la reprise, le nombre d’emplois progresse fortement. En mai 2021, il a été de 559 000 (2x plus qu’en avril) contre 650 000 attendus et en juin, de 850 000 contre 720 000 attendus.

Pour autant, le taux de chômage a atteint 5,9% contre 5,6% attendu. Le salaire horaire moyen s’est, comme prévu apprécié de 3,6% sur un an, contre 2% en mai.

Europe :

L'institut monétaire prévoit une croissance de 4,6% en 2021 (après une baisse de 6,6% en 2020) et de 4,7% en 2022.

La BCE a relevé ses prévisions d'inflation en zone euro à 1,9% en 2021 et 1,5% en 2022.

La BCE poursuit son plan de rachat d’actifs PEPP liés au covid qui devrait s’arrêter en mars 2022.

France :

La banque de France relève sa prévision de croissance 2021 à 5,75% ; 4% pour 2022 et 2% pour 2023. L’économie reviendrait à son niveau pré covid au premier semestre 2022. Le gouvernement, lui, table sur une reprise de 5%.

Le déficit public atteindrait à la fin de l’année 9,4 points de PIB. La dette publique progresserait de 190 Md€ pour arriver à 117,2 pt de PIB. Au-delà de 2021, le gouvernement prévoit une réduction progressive du déficit public pour le ramener sous la barre des 3% en 2027.

Le surplus d'épargne, évalué à 142 milliards d'euros fin mars 2021, "pourrait aller jusqu'à 180 milliards d'euros à la fin de cette année", (banque de France)

La hausse des prix s'élèverait ainsi à 1,5% en 2021 en France et passerait à 1,2% en 2022.

La banque de France table sur une baisse du chômage à 9,3% au T1 2022 et en dessous de 9% en 2023.

Le point bourse :

Marchés actions :

Le trimestre est en progression sur les marchés actions. L’Europe surperforme les autres marchés actions.

Performances des indices du 01/01/2021 au 30/06/2021 :

CAC 40 : 17,2%

Euro Stoxx 50 : 14,4%

S&P 500 : 14,4%

Alors que le débat n’est pas clôturé à ce jour, les marchés restent craintifs face à l’inflation, ses conséquences, et les politiques de taux des banques centrales.

On note un rééquilibrage sectoriel au T2 en faveur des valeurs de croissance contre des valeurs cycliques qui avaient le vent en poupe au T1. Les valeurs technologiques font leur retour en juin.

Le trimestre a été marqué par la réouverture économique favorisant le rebond des entreprises, des pays et par conséquent des valeurs boursières. On a noté un optimisme général soutenu par la révision à la hausse des prévisions de croissance. Cela soutien et nous confirme une tendance des marchés haussière, bien que le variant delta pèse sur les pays en leur forçant la main pour rétablir des mesures sanitaires.

Les investisseurs semblent rassurés malgré un net ralentissement de la hausse. Nous restons vigilants et nous pensons que des vagues de corrections sont envisageables, car les marchés ont déjà bien intégré les perspectives de croissance.

Marchés obligataires :

Le débat sur le retour de l’inflation est très présent, et les derniers indicateurs de prix sont l’illustration d’une inflation en phase de progression, le glissement annuel s’est ainsi inscrit à 5% aux USA et à 1.9% en Zone Euro. La question est de savoir si cette inflation est temporairement due à des effets de rattrapage, ou bien si elle s’inscrit dans un contexte plus durable. Et la réponse à cette question sera déterminante dans la perspective des performances des marchés obligataires.

Les rendements souverains américains sur les maturités longues ont eu tendance à diminuer sur l’ensemble du mois de juin, les investisseurs ont revu à la baisse leurs anticipations d’inflation et semblent privilégier la thèse d’un pic inflationniste plus conjoncturel (hausse du prix des matières premières, effets de base, goulots d’étranglement) que structurel (peu d’inflation salariale). Les chiffres de l’emploi américain seront suivis avec beaucoup d’attention car ils conditionneront la politique monétaire de la Réserve Fédérale et donc les rendements obligataires.

En Europe, les rendements se sont stabilisés en juin avec un taux à 10 ans allemand fluctuant peu autour de -0.20% et un écart avec le rendement italien à 10 ans qui a eu tendance à diminuer pour s’inscrire aujourd’hui à 1%. Nos portefeuilles affichent une sensibilité au taux légèrement inférieure à celle des indices de référence, sur les obligations d’émetteurs privés nous restons prudemment surexposés en étant sélectifs sur la qualité et la liquidité de la dette.

Les matières premières :

La hausse des matières premières se poursuit au T2 2021.

Après avoir atteint son niveau le plus bas (1677 $) depuis un an en mars, l’once d’or reprend de la valeur depuis avril atteignant les 1900 $ pour se stabiliser à 1770 $ fin juin.

Le pétrole poursuit sa hausse entamée au T4 2020, et confirmée avec la réouverture économique.

Le point crypto :

Entre les tweets d’Elon Musk, la régulation chinoise, la démocratisation de l’accès aux cryptomonnaies, attirant spéculateurs et traders ; les cryptomonnaies et en particulier le bitcoin, n’ont jamais été autant bousculées qu’au second trimestre de l’année 2021.

Au cours du trimestre, le bitcoin a atteint 65 500 $ par jeton, un véritable record pour la monnaie, bien qu’elle ait clôturé fin juin en-deçà des 35 000 $.

L’Ethereum, a suivi le bitcoin dans son ascension, mais également dans sa baisse accusant -50% avant de se ressaisir avant la fin du trimestre, à l’inverse du bitcoin.

 
 

 
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