Visioconférence N°4 sur le Private Equity du 4 Juin 2020
Qu’est-ce que le Private Equity ?
Y-a-t-il encore des opportunités d’investissement ?
La prochaine visioconférence aura lieu le jeudi 4 Juin à 17h30 et traitera du Private Equity.
Aymeric RICHARD animera la visioconférence avec l'intervention de :
Nordine IGUEDJTAL, Aelian Finance
Gérald EVIN, Labeliance
Jean-David HAAS, Nextstage
Cette visio conférence sera l'occasion de découvrir les diffèrentes facettes de l'investissement non côté et de faire le point sur l'actualité.
Nous aurons l'occasion de nous poser les questions suivantes : Qu'est-ce que le Private Equity ? Comment est-ce que cette opération fonctionne ? Quels sont les horizons de développement du Private Equity ? Quels sont les risques et manaces qui pèsent sur cette stratégie d'investissement ? Existe-t-il aujourd'hui des opportunitées à saisir ?
Le private equity, signifie littéralement « fonds propres privés », et est plus communément appelé en France « capital investissement ». Le Private Equity désigne les titres de sociétés non cotés en Bourse et par extension l’opération par laquelle un investisseur achète des titres d’une société non cotée. Le private equity s’oppose au « public equity », qui désigne l’investissement dans des sociétés cotées en Bourse.
La synthèse :
Quelle est votre vision de votre métier ?
Jean-David HAAS, Nextstage
« Le métier de capital investisseur est un beau métier », par lequel les professionnels conseillent des entrepreneurs en intervenant à différents stades de la création des entreprises : Business Angel (création), Capital risque (phase de prise de risque), Capital développement (phase d’accélération), Capital transmission, Capital retournement (redresser une entreprise) ... Ils
apportent des conseils, de la valeur ajoutée, des idées, et proposent d’investir e l’argent dans l’entreprise en fonds propres (ou quasi-propre). En somme, le métier consiste à créer de la valeur pour l’écosystème des investisseurs qui apportent des fonds de façon direct ou par l’intermédiaire de fonds.
Nordine IGUEDJTAL, Aelian Finance
Aelian Finance intervient aussi bien dans l’investissement que dans la recherche de
financement, et accompagne aussi les entreprises dans l’introduction en bourse.
Ainsi, dans le domaine du non-côté, Aelian Finance conseille et finance des entreprises, des start-up, des PME... Ils ont un rôle d’évangélisateur après
des entrepreneurs qui connaissent peu le private equity.
Gérald Evin, Labeliance
Lebeliance structure et apporte des financements, à des entrepreneurs dynamiques du monde agricole et viticole, en phase de développement. L’équipe accompagne les agriculteurs ou viticulteurs dans leurs stratégies de développement et la mise en place d’une stratégie entrepreneuriale, dans le secteur bio par exemple,
dont le potentiel de croissance est très important.
Comment se comporte le Private Equity dans le contexte actuel ?
Nordine Iguedjtal, Aelian Finance
Il n’y a pas eu d’arrêt brutal lié au COVID-19. Il y a deux types d’entreprises qui sont apparus : celles avec des difficultés, notamment avec des besoins
en fonds de roulement qui ont obtenu les aides gouvernementales, et qui arrivent donc à faire face pour le moment. Et d’autres, qui sont vraiment dans
une situation d’attente du second semestre pour prendre conscience de la difficulté de la crise.
Jean David HAAS, Nextstage
On note qu’avec la crise sociale et civile, Nextage a eu l’occasion d’accompagner des entrepreneurs qui ont fait preuve d’une résilience admirable face aux enjeux.
Deux types d’opportunités vont alors découler :
D’une part des opportunités sur des secteurs matures de consolidation. Il y a des demandes de rachat d’entreprises de la part des entrepreneurs qui disent avoir besoin d’apporter de la liquidité avec des valorisations attractives tels que dans les secteurs les plus touchés (tourisme, aéronautique, automobile...).
Il y a des métiers qui se sont vraiment digitalisés, avec des plateformes de BtoB, BtoC dans les secteurs de l’hygiène, de l’alimentaire sain qui ont très bien résisté à cette phase de crise tout en restant à des valorisations attractives.
Il faut donc faire confiance à des investisseurs mesurés, qui ont des valeurs et qui veulent investir dans des sociétés qui sont solides, qui ont bien résisté et bien rebondi (par exemple les plateformes pour manger sainement).
Gérald Evin, Labeliance
La situation pour la filière viticole est dramatique depuis la crise du coronavirus : le champagne et le Bordeaux ont vu leur demande en berne. La filière viticole a souffert pour certaines appellations ce qui devrait se traduire par des restructurations profondes notamment dans le Bordeaux. C’est aussi difficile pour les filières de production animales.
Celles qui s’en sortent le mieux sont les filières de productions végétales, du fait d’une prise de conscience très forte vers le « manger mieux », on
va favoriser les circuits courts par exemple. Il y a un regain de la demande de produits alimentaires vers des produits français. Ainsi, la crise va encourager
les opérateurs, producteurs à aller plus loin dans l’aval des filières et vers l’envie de se concentrer sur des productions de qualité notamment biologiques qui sont très demandées par les consommateurs. On assiste donc à une transformation aussi
pour les filières viticoles.
On a donc un paysage contrasté. Pendant toute la période du confinement, l’activité a été très soutenue et il y a en ce moment une réelle reprise des projets d’investissement. En somme, le secteur est chahuté dans certains secteurs, mais depuis le début du mois il y a une reprise assez incroyable.
Quelles opportunités proposez-vous à nos clients investisseurs ?
Gérald Evin, Labeliance
Dans les filières viticoles et agricoles, il est possible d’imaginer des stratégies fiscales avec des investissements de type 150-O B ter et en pacte Dutreil. Pour cela, il faut que les viticultures aient une organisation juridique modulable. Ils développent des solutions obligataires, en greffant des nantissements d’actifs fonciers notamment pour sécuriser l’investissement avec des objectifs de rendement qui sont entre 6 et 7%. L’objectif est de trouver un couple rendement / risque compétitif avec la sécurité d’un actif tangible dans des filières
majoritairement bio.
Pour des solutions plus equity, ils proposent un pacte d’associés avec des options
put ou call qui permettent d’apporter de la visibilité aux investisseurs, à la fois sur la durée de l’opération et le rendement.
Le ticket minimum est de 100 000 euros, sous différentes formes : obligataire, equity... avec une particularité qui est souvent la garantie des terres et dans tous types de secteurs agricoles.
Nordine Iguedjtal, Aelian Finance
Ils travaillent en relation avec des institutionnels. Sur le segment des sociétés innovantes, il y a des dossiers de pré levées de fonds dans une logique de business Angels, ils sont autour de 300 000/350 000 euros et le ticket d’entrée se situe entre 50.000 et 100.000 euros. Le sujet du réemploi était très important ces derniers temps.
Objectif de rendement de 15 à 20% mais qui s’accorde au niveau du risque du fait du stade de développement des entreprises.
Jean David HAAS, Nextstage
Ils proposent quatre types de fonds :
Fonds institutionnel : le ticket minimum est de 5 millions d’euros.
Fonds entrepreneurs-remplois : le ticket moyen est autour de 500.000 euros et le
ticket minimum autour de 100.000 euros.
Fonds pour une clientèle patrimoniale qui veut mettre en assurance vie ou en PEA, PME : le ticket moyen est autour de 50.000 euros, via une UC long terme ou FCPR.
Fonds de défiscalisation sur l’impôt sur le revenu de 18% : autour de 7.000 euros.
Le rendement change en fonction du type d’investissement. Pour les investisseurs institutionnels le rendement est d’environ 12% net avec une volatilité faible.
Sur la clientèle fiscale, le rendement net avant avantage fiscale est de 2/3%.
Sur les fonds remplois, le rendement net est de 7%. Et pour la clientèle patrimoniale, le rendement est de 10%. La durée moyenne est de 8 ans.
Le Private quity est donc un bon moyen pour diversifier, soutenir l’activité du pays et le faire
sans subir les aléas boursiers à condition qu’on ait conscience du risque et qu’on ait au moins 7 ans devant soi.